Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 20:26

Il est de retour, et il est pas content!!!!

J'avais des questions sur ce canyon ... la cascade qui tonche tonche t'elle vraiment? Le bas qui a l'air beau est-il vraiment beau? La fin qui n'en finit pas en finit-elle? L'échappatoire en RG au pied de la C80 en est-elle vraiment une? Ce canyon peut-il se faire sans finir à la nuit/ se prendre une montée d'eau / se mettre la terreur sur l'approche?

Trop de questions, alors il a fallu y retourner!!!

On prend les mêmes et on recommence, la dream tem de la veille dûment rassasiée de pizzocheris et dûment reposée après une saturday night fever des grands soirs (couchés 9h30!)

Holzi nous rejoint en bas de la route payante dite aussi "route de la marche arrière de Manu" (ceux qui le connaissent lui demanderont pourquoi) (ne me remercie pas Manu, tu sais bien que c'est naturel chez moi!)

Je précise d'emblée que toutes les photos sont de Holzi, sauf mention contraire. C'est un peu le souci quand on canyone avec des gens qui ont des reflex et qui font de belles photos, on n'utilise que les siennes!

photos-2013-1-8686lt.jpg

Et c'est parti pour la marche d'approche vers l'échapattoire 2. Baumgartner nous a bien renseignés, on devrait pouvoir trouver. En fait le cheminement est relativement évident à trouver mais euh ... comment dire... Il fallait bien 2 guides pour nous encadrer, Stef et moi!

photos-2013-1-8688lt.jpg

Non j'exagère ça passait pas si mal, même si nous ne cracherons pas sur la corde que nous envoie Pascal sur la fin.

fulbach2--3-lt.jpgpar exemple là sur la photo, c'est Holzi, et c'est moi qui était derrière l'appareil, pour une fois!

Ca reste du bon vieux terrain de chamois, mais plus ou moins sécurisable. Enfin, disons que le premier, qui ne peut pas toujours se protéger, pourra à bien des endroits sécuriser pour les autres... bref, du terrain de chamois, quoi!

Nous en faisons la majeure partie au soleil, et c'est bien agréable, dàjà parce que ça évite que tout soit en glace. Et le bas de la vallée est un vrai congélateur!!! Pique-nique au soleil et ... zut, dès que nous commençons le canyon, ça passe à l'ombre, l'ensoleillement est de courte durée en montagne à cette saison!!!

photos-2013-1-8705lt.jpg

Le débit est franchement ridicule! Et cette fois il ne montera pas en cours de journée faute d'ensoleillement suffisant sur le glacier en haut. Par contre l'eau est bien bien fraîche, surtout pour un certain Italien qui a oublié ses chaussons néoprène. Il souffre stoïquement, mais fait quand même des prouesses en escalade pour ne pas mettre les pieds dans l'eau!

photos-2013-1-8707lt.jpg

En cours de route, Holzi met un fractionnement à la Cascade Qui Tonche. A à y voir de plus près, le frottement n'a pas l'air si terrible. M'enfin, comme ça, on est tranquilles!

C'est quand même un canyon maudit car Pascal laisse tomber son appareil photo dans une vasque et il ne s'en remettront ni l'un ni l'autre. 

 

fulbach2--6-lt.jpgencore une photo de moi, ouf, j'en ai trouvé 2!!!

photos-2013-1 8771lt

 

photos-2013-1-8796lt.jpg

photos-2013-1-8835lt.jpg

bon on a bien fait de revenir car c'est vraiment beau, très beau même. C'est super creusé et tellement étroit que du bas on distingue à peine qu'il y a un canyon.

Le fait de revenir permet aussi de mettre à jour la félonie de mes équipiers de l'autre fois qui m'avaient affirmé que ma corde s'était coincée dans un souche et qu'ils avaient dû en couper 1 ou 2 m. Car nous trouverons un brin de 6m avec un noeud au bout, dans une plaquette... enfin vu mes exploits dans Sandbach je ne peux trop rien dire, en fait!

photos-2013-1-8903lt.jpg

et finalement ce n'est pas si interminable que ça, nous sommes déjà à la fin avec cette bellle cascade (enfin, ce petit pissou) qui passe dans un percement dans la falaise. Une spécialité suisse, en fait, car il y a quelques passages comme ça dans le pays!

photos-2013-1-8939lt.jpg

Pendant que je fais du macramé au relais, Pascal et Holzi font des oeuvres d'art

fulbach2--16-lt.jpg

et en bas il fait toujours aussi froid, non pire, c'est l'horreur affreuse!

Tout gèle instantanément au sol, y compris toute l'eau qui s'était infiltrée dans le bidon de Stef (canyon maudit, je vous le dis!). En moins d'une minute, l'eau a formé une plaque de glace. Heureusement la voiture n'indique pas la température, ça nous évite de nous faire peur. On comprend bien pourquoi la veille le groupe de Manu est sorti de Schwartzbach entre autres à cause du froid, c'est la Sibérie cette vallée! Soit dit en passant, les sapins givrés sont magnifiques.

 

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 21:37
sandbach
ou untereigernordwandkleinegletscherschlucht
un récit multiple pour une journée exceptionnelle, pour laquelle je ne remercierai jamais assez Pascal, pour en avoir eu l'idée, et pour avoir été là parce que sinon, Stef et moi ne serions pas allées bien loin!
sandbach--1-.JPG
façon lyrique
des impressions des couleurs des formes de la montagne. La glace bleussit et les lumières qui jouent avec les arrondissements de la glace aux formes fantasmagorielles.
Depuis longtemps l'envie de monter plus haut, toujours plus haut le long de la mythique face de l'Eiger. L'appel des couleurs et du mystère que cache le glacier. Au pied de l'ogre le canyoniste se sent bien petite chose à s'élancer pour un rappel libre dans l'air au milieu des formes crevassées.C'est l'invitation à aller voir le jeu de couleur et de lumière.
devant nous s'ouvre le gouffre noir et terrifiant sculpté dans la glace veinée: Nous descendons le long de la corde jusqu'au fond du ventre de l'ogre et prenons pied dans la neige
sandbach--5-lt.jpg

façon "la cliente éblouie"
Non mais je sais pas comment il a fait pour monter jusqu'en haut, vraiment, heureusement mais HEUREUSEMENT qu'il nous a monté la corde, hein. Non parce que la neige elle tient super mal, pi la glace, elle est super dure. Ensuite il a fait des trous dans la glace avec les vis, là, tu sais, les trucs qu'on visse dans la glace, quoi. Et il a passé la corde dedans, et il est descendu au milieu des crevasses. Genre le gars qui n'a peur de rien, quoi. Non mais impressionnant, quoi. Et sûr de lui, hein. Alors avec Stef on l'a suivi, c'est pas qu'on était très rassurées, mais bon en fait on n'avait plus trop le choix. Et en plus on se caillait vraiment trop dehors.
sandbach--7-lt.jpg
sandbach--9-lt.jpg
suite façon "guide de Zermatt"
Les deux minettes finissent enfin leur rappel, ce qui leur donne l'occasion de se rendre utiles en ravalant la corde. Bon sang qu'elles sont lentes, c'est pas croyable, mais bouge toi, bordel!
Oh mais j'y crois pas, la conne, mais elle a coincé la corde, non mais c'est pas vrai, même ça elle peut pas le faire... une corde presque neuve plus ou moins, non mais quelle nunuche! Bon ça suffit les filles, on repose le thermos, on n'est pas venus sous un glacier de l'Eiger pour profiter de la vue. Aller, toi, l'idiote, tu me remontes cette pente de neige. Et avance, un peu, merde

le point de vue de Stef
sandbach--13-lt.jpg
sandbach--18-lt.jpg
c'était trop trop bien il y avait de la glace partout. Nous avons remonté des pentes de neige qui recouvrait le fond du canyon jusqu'à la falaise. Au dessus de nous il y avait une voûte en glace TROP BELLE, Bon, n'ayant pas trop confiance dans mes pieds, j'ai tout misé sur le piolet. Ca se manie comme une pioche, en fait, on bourrine un gros coup, et on est sûr que ça tient! Et toujours de la glace partout. C'était vraiment trop trop la classe, on n'avait vraiment pas envie d'en sortir. Tiens, on reprend un peu de thé et de chocolat?

Façon "c'est nul la Suisse"
sandbach--19-lt.jpg
sandbach--20-lt.jpg
Bon, ça reste un canyon sec, quoi. Déjà, faudra qu'on m'explique comment avec autant de marche d'approche on peut considérer que c'est un canyon intéressant. Récapitulons: 2h d'approche jusqu'au glacier, plus 1h sur le glacier à tirer des longueurs, pour ensuite descendre à sec sur des lunules au milieu des crevasses et arriver dans un canyon comblé par la neige avec juste 2 rappels de 5 m., et retour encore plus d'une heure. Alors en prime s'il faut porter des sacs de malade et ne pas voir le soleil parce qu'on est en face nord, en novembre et sous la glace, là, va falloir qu'on m'explique comment ce canyon pourrait mériter plus de 2/4 d'intérêt.

et maintenant un récit un peu moins alambiqué, disons que cette fois, c'est mon point de vue!!!
toutes les photos qui suivent sont de Pascal, www.topcanyon.com

sur une idée originale de PVD, une ouverture de Pascal Van Duin et son fan-club
Pascal devait avoir un peu mélangé dans sa tête deux idées: celle de faire la face nord de l'Eiger en alpinisme et celle de canyoner à son pied.
D'où cette ascension-descente hybride.
Déjà, première difficulté pour lui: trouver des équipiers qui ont envie de s'aventurer sous le glacier.
Bon, ce sera des équipières, mais on fait avec ce qu'on a! En l'occurrence, Stéphanie et moi, toujours à fond dès que ça s'annonce un peu bizarre!
Sandbach14-copie-1.JPG
Ce qui fait que nous n'étions pas bien nombreux ce matin à prendre le train de l'Eiger avec du coup des sacs bien chargés. On dit au revoir à tou sles Japonais et Coréens qui montent à JungfrauJoch, et nous voilà seuls.
Pascal s'est restreint et n'a pas pris son phare avec sa batterie (de la taille et du poids d'une batterie du voiture, à peu près). Les photos en souffriront, mais nous avons déjà à nous trois
- le perfo + batterie de secours
- une vingtaine d'amarrages
- 4 piolets
- 160 m de cordes
- 60m de dyneema
- des broches à glace
- l'appareil photo de Pascal
- les indispensables thermos de thé
et en matos personnel
- les bas de combis ou la combi étanche
- les fringues d'alpi
- les crampons
- de la frontale qui va bien
Bref on est chargés à bloc
Les bas de combi, on n'aurait pas dû, en fait il fait si froid que rien ne coule. Vu qu'on se gèle, Stef et moi les mettons sous les pantalons de montage, mais c'était superflu, et surtout on n'arrive plus à grimper!
Sandbach16.JPG
Bref la neige déjà bien présente (mais où sont nos skis?) nous facilite la montée au pied du glacer. Nous sommes en haut du canyon ouvert l'an dernier par Pascal et Holzi. Les névés qui le recouvraient en large partie ont largement disparu.
On se prépare et on entre sous le glacier. Il y a bel et bien un canyon là dessous, bien creusé dans la roche. Au dessus de nous, une belle voûte de glace bien régulière. C'est BEAU!!!
Sandbach1.JPG
Nous arrivons au pied d'un premier ressaut. N'écoutant que notre courage, Stef et moi regardons Pascal s'activer pour le franchir. En gros il fait le guide et nous on fait les filles, à savoir qu'on le regarde d'un air ébahi.
Sandbach2.JPG
Il place un amarrage et nous le rejoignons au jumar.
Sandbach3.JPG
on continue encore un peu, caramba, un nouveau ressaut, cette fois impossible à passer en libre (quoique, moi je trouve que Pascal aurait pu faire un effort....). Soit c'est de l'artif soit on ruse.En effet au dessus de nous nous voyons qu'il y a de grandes crevasses par lesquelles nous devrions pouvoir descendre en rappel. Aussitôt dit, aussitôt fait: on opte pour le mode ruse et donc on redescend et on ressort. En fait il fait bien meilleur sous le glacier que dessus, là haut ça pèle un peu. Enfin, pour grimper les 3 longueurs qui nous séparent des crevasses, avec ma combi sous le pantalon gore-tex, j'ai pas vraiment froid!!! j'ai surtout du mal à bouger, je me sens handicapée!
Sandbach15.JPG
Nous arrivons aux crevasses. Pascal vise le milieu, on se faufile sur des ponts de neige (on y croit, on y croit!!!) jusque là. Deux broches pour s'assurer, une lunule, et c'est parti.
Les descente est dantesque, on passe entre les parois de glace bleues, il y a même des arches, on est dans un autre monde. C'est ... magique!Sandbach4.JPG
Deux autre lunules en cours de route, le tout dans un courant d'air pas très magique, et nous prenons pied au fond. C'est toujours bel et bien un canyon, mais dont le fond est couvert de neige dure provenant probablement des avalanches qui s'écoulent dans les crevasses. Du coup ça monte et ça descend.
Enfin, ce qui ne descend pas, c'est la corde de Pascal, qui reste coincée dans la lunule! Je me fais accuser des pires torts, moi qui avais pourtant bien vérifié qu'il n'y avait pas de noeud au bout. C'est trop injuste. En tous cas, une chose est sûre, la corde est coincée et bien coincée.
C'est la mierda. Pas le choix, faut la laisser. Pascal a un peu les boules, il arrive à rester plus ou moins gentleman, mais il doit prendre sur lui! (cf le texte d'intro plus haut).
Sandbach5.JPG
Sandbach6.JPG
On remonte le canyon en piolet crampons. La neige est parfaite, bien compacte, on cramponne super bien, du coup c'est trop cool. Nous arrivons jusqu'en haut du canyon, contre la falaise. Cette fois, c'est bon, nous sommes au bout ... y'a plus qu'à redescendre!!! On est au-dessous de la crevasse terminale….
Sandbach7.JPG
Sandbach8.JPG
Sandbach9.JPG
Sandbach10.JPG
Sandbach11.JPG
On doit mettre un amarrage en haut du ressaut sur lequel nous avions buté tout à l'heure, mais c'est vite fait. Impossible de connaître la véritable physionomie du socle rocheux tellement tout est recouvert de neige. Aux suivants de découvrir ça!!!!
S'il y a des suivants, et j'en doute car en fait pour ce que nous découvrons, le glacier, qui déjà vu de dehors semble minuscule est en fait très creux. Il n'en a plus pour longtemps, le pauvre.
Sandbach13.JPG
Le temps que nous sortions, avec toutes ces histoires, il est trop tard pour enchaîner sur la partie du canyon déjà ouverte. Nous descendons donc à pied, en fonçant comme des fous de peur de rater le dernier train.
En fait on avait un peu de marge, 30 ou 40 minutes.. .et du coup nous voyons passer un train dans l'autre sens.
La contrôleuse, qui est la même qu'à l'aller, nous dit gentiment de monter, comme ça on fait un aller-retour gratuit jusqu'à Kleine Scheldegg, et on profite de la vue sur la face Nord de l'Eiger, c'est super beau. Et on est au chaud, ce qui est loin d'être négligeable. Les températures ne sont pas extrêmes, mais on apprécie quand même!!!
au final donc une journée fantastique... il nous faudra bien du temps pour retoucher terre après cela!!!
Partager cet article
Repost0
11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 07:36

cdn-affiche.png

les choses se précisent, plus qu'un seul entraînement, heureusement d'ailleurs car cela devient hardcore!!!
Graph.-Temp.-Lac-08.12.12-copie-1.jpeg

 

départ ce dimanche matin: nous n'avons pas été inscrits dans la première série comme l'an dernier, c'est dommage car nous voulons nous assurer que les bus qui nous transférerons de la piscine des Vernets seront secs! Mais bon, on fera avec! 

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 21:19

salut l'excellente appellation de Thomas!

On s'attendait à une grande journée, on a été servis au delä de nos expériences!

D'abord chapeau bas aux ouvreurs car c'était un très gros morceau, plus de 50 rappels, une approche dantesque, un glacier face sud au dessus de la tête: il y a du niveau! 

Mais détaillons...

DSC04201.JPG

Déjà ça commence par l'approche: 1200m de dénivelé + et environ 400m de D- dans un vieil éboulis, du vrai bon terrain de chamois comme on les aime (ou pas). C'est simple: plus on avance, plus c'est escarpé et exposé, et il y en a pour 4 heures!

Dsc04203.jpg

DSC04210.JPG

car oui, oui, oui, ça passe là....

DSC04212.JPG

la preuve!!!

DSC04218.JPG

En arrivant en haut du canyon, honnêtement, moi je considérais la journée comme finie. Je me disais, bon maintenant, ce n'est plus que du canyon, on ne peut plus avoir de surprises.

Grosse erreur!!! 

Nous n'étions qu'au début de nos aventures!

DSC04228.JPG

fulbach-lb--2-lt.jpg

DSC04244.JPG

Le premier encaissement s'est assez bien passé, jusqu'à une cascade de 50m où on s'est dit que vraiment, l'amarrage était trop trop mal placé au dessus d'une fissure, avec un gros risque de coincement. Comme des blaireaux, on n'a pas rééquipé, on est descendus dessus...

et ça n'a pas raté: 2 cordes coincées! En plus Tom et moi avions avancé, nous avons donc attendu, fait 1/2 tour, puis Tom et Manu ont grimpé sur une espèce de vire sur le coté pour aller la décoincer (car en plus, ça frottait...)

fulbach-lb--3-.JPG

(la vire en question est à droite de la photo, elle monte en diagonale)

 

Ils y ont d'ailleurs trouvé un point, ce qui nous fait penser que les ouvreurs (les seuls jusque là à avoir fait ce canyon, à notre connaissance) ont eux aussi miséré!

Bref, Manu remet un point, et là tout va nickel.

Ez là grosse question: que faire? Nous sommes au niveau d'une échapattoire, mais non testée, et tout ce que nous en savons, c'est qu'elle se déroule sur des pentes herbeuses... on sent un peu le plan de la terreur, alors on se dit qu'il faut mieux continuer, qu'on sera plus en sécurité dans le canyon, même si on sent qu'on va finir à la nuit.

DSC04254.JPG

DSC04257.JPG

 

DSC04264.JPG

      Mais nos galères n'étaient pas finies, non non non!!!

Nous avons encore:

- presque coincé 3 cordes dans la C80 qu'il aurait fallu certes fractionner mais il éait tard, on avait la flemme la roche était mauvaise... mais heureusement en remontant sur le coté gauche (vers la dernière échapattoire) on a réussi en bourrinant à tout faire venir

- eu une montée d'eau pas négligeable, mais sans aucun danger, mais du coup l'ambiance était un peu différente

- tonché une corde bien comme il faut: Angélique s'est bien fait brasser, et je n'avais pas vu qu'il y avait un frottement (il n'était pas méchant, en fait, la suite le prouvera). Résultat: sa spelenium a été bien tonchée. J'ai ensuite débrayé Manu, bien que nous n'avions pas réussi à communiquer (pas entendu ses coups de sifflets) sur 4m: du coup la tonche s'est étendue sur 4m! Puis j'ai mouliné Thomas jusqu'en bas

- quand ce fut mon tour de passer, j'a dû descendre sur l'autre brin en simple et là, MISERE, l'Unicore avait toronné à mort, impossible de descendre, et je me retrouve sous le frottement à devoir tout détoronner. J'y vais comme sur des oeufs en prenant appui sur la roche et en essayant de ne pas faire vibrer la corde, bref, je serre les fesses, et ça passe!

- sur ce la nuit tombe! Et ce canyon qui n'en fini pas! Une autre corde se coince (enfin, quelques semaines plus tard, on retrouvera le bout avec un noeud...), il faut la couper... 

On fait donc l'enchainement final de nuit, mais ça a l'air très beau. Il y a bien de l'eau, il y a quelques troncs... on en a marre! Plus personne ne parle, on est concentrés juste sur une chose: FINIR!

Nous arrivons enfin à la cascade finale, encore quelques kms de marche sur la route pour retrouver la voiture... Il est 21h!

Thomas décide de rentrer à Morteau, Angélique et Manu vont à Bulle, mais moi je ne me sens pas de faire la route jusqu'à annemasse, je reste dormir au KISC. Une nuit de 11h plus tard, je me suis bien remise!

Je précise qu'encore une fois l'immense majorité des photos sont de Manu, que je remercie!!!

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 20:53

Quand on avait ouvert Obere Oeschinenfalle (oui, les canyons suisses allemands ont des noms invraisemblables et pas vendeurs) on avait trouvé que cette grande cascade qui sortait d'un trou nous faisait de l'oeil... on s'était dit qu'il faudrait y aller, un jour!

Et bien ce jour est venu.

Vu que ça promet de ne pas être super long, et qu'on a mangé des pizzocheris la veille, on se dit qu'on va en profiter pour finir d'ouvrir Frudenfalle, les deux.

Parce qu'il y a deux Frudenfalle: un premier qu'on a commencé à ouvrir l'an dernier mais on avait merdé sur les batteries, on a pas pu finir. Et un second que Tom et Manu sont allés ouvrir cette année... mais problème de perfo: pas fini!

Mais revenons-en à Undere Etc....

DSC04130.JPG

Cette fois nous avons 2 perfos chargés et 4 casques pour 5. Je vous laisse deviner quelle nouille usurpatrice de diplômes avait oublié le sien...Non ce n'est pas Angélique, j'ai mis sa photo là juste parce que je suis sournoise, pour semer le doute...

UndereOeschinen4.JPGphoto de Pascal Van Duin

DSC04133.JPG

Il y a un niveau d'eau pas ridicule... mais si, un peu quand même! Cela dit après la montée d'eau qu'on a eu l'an dernier dans le voisin (Obere Blablabla, vous suivez?), ça permet d'être plus sereins!!!!

nous arrivons donc au fameux trou dans la roche, et Manu équipe la grande cascade avec deux relais intermédiaires (points doublés car il est généreux depuis que l'USAN a acheté des points....)

undere-oeschinen--8-.JPG

 

nous finissons donc par un retour à Frundenfalle, puis la nage de 500m habituelle, sauf que le lac s'est bien rafraîchi, c'est moins agréable que d'habitude!!!

DSC04165.JPG

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 21:35

lavandignas-lb--1-lt.jpg

Journée tranquille mais qui démarre sur les chapeaux de roues! On part à la bourre de l'auberge, et on double le bus postal qui doit nous monter à Bargis. Bien entendu, nos sacs n'était pas près, nous n'avions pas fini de nous habiller!

Arrivés sur le parking, on tombe sur ... encore Eric Patrick et Bruno, toujours en train de traîner dans un bois suisse! On les charge de tchacher le conducteur du bus le temps qu'on finisse de se préparer. J'interdis à Manu de parler à qui que ce soit pour qu'il aille plus vite. Je prend les tickets pour tout le monde, pendant que gentiment le conducteur attend et prévient le bus qui vient dans l'autre sens. Il faut dire que nous étions les seuls passagers!

Bref tout le monde est prêt et dans le bus plus ou moins à temps.

Tout le monde? Non, sauf une, qui a oublié son casque dans son coffre et doit courir le chercher!

 

DSC04053.JPG

Nous montons presque tout en haut du canyon (la veille des Français avaient ouvert encore un amont, mais ça ressemblait à rien vu de loin alors on l'a zappé), et cette fois nous allons jusqu'en bas. Car la première fois il y a deux ans nous étions sortis avant la fin car les ouvreurs nous avaient dit que le bas était terriblement encombré de troncs, à tel point que c'en était dangereux.

 

Peut-être que les embâcles ont été emportés depuis par les très grosses crues qu'il y a eu entretemps, mais là il n'y avait rien de particulier. Une superbe descente, que nous avons fait bien vite car c'était l'inspiration du moment. 

 

DSC04055.JPG

 

DSC04062.JPG

c'est bien creusé, tout ça, avec de très belles formes dans les rochers, même si niveau couleurs, il faut aimer le gris, c'est sûr!

 

DSC04071.JPG

 

DSC04089.JPG

 

DSC04092.JPG

Nous sortons du canyon ... 1/4 d'heure avant le départ du bus! Pas envie d'attendre 1h après, alors on trace, et on l'attrape! Encore une fois le conducteur est super sympa car il nous attend!Ca mérite d'autant plus d'être applaudi que nous étions encore en combis de canyon, avec les baudriers, Et tout mouillés, en prime! 

lavandignas-lb--11-.JPG

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 21:46

tschanonca-lb--2-.JPGça commence par une montée en télésiège au dessus d'alpages si bien entretenus qu'on dirait un terrain de golf ...

puis une autre montée en télésiège ...

tschanonca lb (3)

puis un café en attendant que la benne arrive, avec Evan en combi , Yves en short et Manu en shorty (la classe, ça ne s'invente pas!)

et une arrivée... encourageante!

tschanonca-lb--4-.JPG

la suite de la marche d'approche se déroule toujours dans la neige, mais en plus il s'agit d'une crête un peu exposée, ce qui ne sera pas vraiment au goût de tous. Il faut dire que nos chaussures ne sont pas vraiment adaptées à, ni conçues pour, ce genre de terrain.tschanonca-lb--7-.JPG

 

bref nous finissons et la crête et la zone enneigée et continuons notre chemin en direction du canyon. Accessoirement nous ne sommes même pas certains que ça va passer car vu de loin, ça a l'air gros.

Enfin bon, c'est comme la pente raide: gros de loin, loin d'être gros.

Et surtout Timo nous a dit que le début était large et qu'ensuite on pouvait sortir régulièrement.

DSC03963.JPG

effectivement le début n'est pas très étroit. Pas très intéressant non plus, d'ailleurs. C'est sympa, surtout avec ce niveau d'eau, mais la Suisse nous a habitués à mieux (oui, on devient difficiles!)

DSC03977.JPG

 

ça s'élargit, on passe un très très joli pont de pierres, et c'est reparti pour le second encaissement

tschanonca-lb--13-.JPG

là, les choses se précisent!

tschanonca-lb--14-.JPG

ça devient vraiment super sympa, bien creusé, roche veinée, eau turkiss, euh non là je m'enflamme

tschanonca-lb--15-.JPG

en tous cas on se fait bien plaisir. On se rafraîchit un peu les idées en haut de la dernière cascade le temps que Manu trouve le relais intermédiaire (mais où l'ont-ils caché, les traîtres?)

DSC04035.JPG

rappel arrosé pour certains, pour ceux qui se sont trop meulés en haut de la cascade, possibilité de ruser pour descendre au sec.

Le tout nous amène dans "la cathédrale de Bärglis", très jolie confluence

Tschanonca--8-.JPG

là dessus il ne nous reste plus qu'à parcourir toute la vallée à pied, sous quelques gouttes de pluies pour pimenter les choses, jusqu'au bus, que nous prendrons comme il se doit ... en combi! On revient ainsi à notre point de départ, le téléphérique de Flims, c'est bien pratique. Et je ne m'étais jamais changée dans un parking souterrain, c'est très classe aussi!

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 07:21

piz-grisch--11-.JPG

L'ambiance lors de l'approche et au moment de se changer était bien suisse, neige fondue, petit vent qui rafraîchit tout le monde, on se demande bien ce qu'on fait là.

 

est-ce vraiment un canyon?  on se pose la question! Timo s'est lâché sur l'équipement, il y de plein d'amarrages partout, ce qui nous rassure: nous sommes bien au bon endroit! Parce que bon, comment dire... nous enchaînons les petits encaissements, sans poser la corde, et pourtant pour ce canyn nous avons un débit plus qu'honorable!

Ual-Ault-Piz-Grisch--3-.JPG

c'est mignon tout plein, et c'est une descente qui peut se faire quand le reste ne passe pas, c'est déjà pas mal. On finit quand même par poser la corde 2 ou 3 fois.

Manu et moi finissons par laisser tomber l'idée de faire la coupe, y'a rien à dire: c'est tout plat, on sort presque partout, et de temps à autres on pose la corde!

Ual-Ault-Piz-Grisch--9-.JPG

 

Ual-Ault-Piz-Grisch--10-.JPG

juste au moment où on se lasse et où on sort commence le dernier encaissement, qui est en fait le plus beau. On en profite d'autant plus qu'on laisse les sacs dechors. Vu que c'est super étroit (et super abrasif aussi, Manu et moi y avons déchiqueté nos kway) ça change tout!

      D'ailleurs c'est sans doute ainsi qu'il faut faire ce canyon: juste prendre un kit-boule avec 30m de corde et laisser les gros kits dehors. Du coup cela devient plus ludique!

piz-grisch--12-.JPG

le canyon finit curieusement car il s'engouffre sous terre et y disparaît complètement. Vincent et moi sommes descendus en bas de la première cascade de 30m (équipement spéléo), il y avait bien de l'ambiance avec les embruns de la cascade. Nous n'avons pas pu aller plus loin car il y avait tout de suite après une autre cascade de 5m environ, mais ça avait l'air de bien continuer.

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 07:38

nous avons participé, avec Nico, au concours "changer d'approche" lancé par Mountain Wilderness et avons euh ... gagné. Bon en fait ils ont créé pas mal de catégories donc il y avait moyen de gagner dans plein de cas! En plus il n'y avait pas de catégorie canyon

http://www.mountainwilderness.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=3101

alors nous sommes "coup de coeur du jury" (tout en bas de la page)

cela pour notre sortie canyon et bateau à Angon 

http://laurinette.over-blog.fr/article-16-juin-bateau-canyon-110563360.html

 

nous avons des idées pour l'an prochain pour faire encore une belle sortie en mobilité douce. Moi j'aurais bien voulu faire du pédalo-canyon, mais bon, le pédalo, ça avance à rien quand même....

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 10:22

J'ai un peu la pression pour cette première sortie dans cette grotte car on sait qu'il s'agit toujours de très grosses journées dans un grotte très physique de part la présence d'un méandre assez long et de boue, encore de boue, toujours de boue au fond....

Je sais qu'on est partis pour environ 16h. Je n'ai jamais passé autant de temps sous terre, alors j'ai prévu plein de bouffe en essayant d'avoir un sac pas trop lourd...

7h30, plus ou moins, départ du chalet de Sous-dine où le Scasse fait un mini-camp. Je dis plus ou moins car si Bertrand et Sam partent à l'heure prévue, Norbert et moi devons attendre Alain qui bon ... c'est Alain, quoi, il se prépare sur un autre rythme, un autre fuseau horaire que le commun des mortels...

8h45: Préparation à l'entrée de la grotte sous une pluie fine, sous l'oeil blasé des chamois du coin qui en ont vu d'autres. Il faut presque leur filer un coup de pied au derrière pour accèder à la grotte. Pendant ce temps les cerfs dans la forêt voisine brâment à tout va, depuis notre départ du chalet nous les entendons, et tout porte à croire qu'ils ne sont pas prêts de s'arrêter

9h30: Bertrand et Sam filent devant, suivis par Norbert, moi puis Alain. Norbert caracole allègrement, profitant de sa vitesse pour fumer quelques clopes en douce pendant qu'Alain me fait une visite guidée, avec plein d'astuces en chocolat pour la remontée, ce qui sera fort utile de nombreuses heures plus tard. Le grand méandre est vite passé, puis une petite pause à la cafet le temps d'y laisser un peu de vivres et d'eau, et c'est reparti. Avec les aménagements en place, le méandre qui déchire est une formalité! Il y a de beaux puits, surtout au début. Sur la fin, ça devient boueux, puis de pire en pire, puis on s'approche de l'immonde...

12h45: l'équipe 2 rejoint la 1 à l'entrée de la galerie du shunt. Tout le monde a pris la couleur locale: version camouflage! Nous faisons chauffer une soupe, et c'est parti...

TDJ--2-.JPG

13h30: Alain fait chauffer le transplantoir, Norbert va fumer,je plie du fil de fer. Resituons l'objectif tel que discuté avec Bertrand:

- 1/2h de désob pour agrandir le passage le plus étroit

- dérouler la jolie bâche rose Evian sur la glaise et la fixer au moyen d'arceaux métalliques

- faire la topo

- et en prime, si on pouvait refaire la déco, pourquoi pas

C'est vraiment pas du tout facile, on est scotchés au sol, et c'est super étroit, forcément car sinon, on n'aurait pas besoin d'agrandir. On fini par trouver la solution: Alain fait 1/2 tour au fond et revient face à moi. Il gratte, parfois aidé par moi, coincée à l'egyptienne dans l'étroiture, qui transfère sur Le Traîneau Rose, que Norbert tire ensuite vers lui. 

Un apparté s'impose sur cet géniale invention de Norbert: Le Traîneau Rose. Ou: comment faire beaucoup avec peu. Il s'agit d'un bout de la bâche Evian (félicitations pour la trouvaille: elle est super costaud, on pourrait lui trouver bien des usages) attachée à 3 sangles dyneema (on n'avait que ça) par une tête d'alouette, en retournant la bâche sur le noeud, bien refermée par un bout de fil de fer pour pas que ça s'arrache. Avec ça, on vous fait un ballet rose à trois pendant 4h30!

TDJ--4-.JPG

Car oui, la demi-heure de désob s'est métamorphosée en 4h30. Impossible d'arrêter le psychopathe au transplantoir, c'est une machine qui une fois lancée ne s'arrête plus. Norbert et moi nous relayons au poste le plus pénible, mais Alain ne s'arrête pas un instant. Impressionnant. A mon avis il ne carbure pas qu'à la noix de Grenoble, le garçon....

Gros coup de mou pour moi vers 17h, après avoir fait un bon bout de temps dans l'étroiture. Du coup c'est Norbert qui s'y colle, mais ses bottes se rapprochent de plus en plus de la sortie. Ca avance. La petite salle à l'entrée commence à se remplir de glaise, à force! En tous cas le traîneau aura bien rempli son office!

TDJ--6-.JPG

18h et quelques: Norbert et moi organisons une grêve en refusant d'évacuer les déblais d'Alain qui, sans ça, serait encore en train de creuser à l'heure qu'il est. Et encore il a fallu lui faire admettre que, non, nous n'irions pas non plus au fond voir le travail de Sam et Bertrand étant donné que l'heure de demi-tour avait été fixée à 17h...

18h30: Nous sommes rejoints par les deux compères du fond, pas super contents de voir que nous traînons encore au fond, pas super contents de ne pas avoir plus avancé de leur coté non plus. Mais au moins l'étroiture du shunt a été très largement améliorée, espérons que cela sera utile pour la suite. Reste toujours à fixer la bâche-toboggan et faire la topo.

19h: début de la remontée, du coup nous sommes 5, ça prendra un peu plus de temps.

21h50 à 22h40: tout le monde arrive à la cafet où les réchauds font régner une chaleur plus qu'agréable, mais traîtresse, il ne faut pas trop s'éterniser.

1h50 à 2h50: tout le monde sort, accueillis dehors par des miriades d'étoiles et un concert de brames (quel tempérament, ces animaux!)

4h: arrivée au chalet, une soupe vite fait et tout le monde se plonge au lit pour une courte nuit

4h30: tout le monde rêve de glaise, de transplantoirs et de bâche Evian

Partager cet article
Repost0

Rechercher

Catégories