Les vacances auraient pu sembler s'annoncer tranquilles...
-passons sur le fait de prendre le train avec des bagages plus lourds que moi et le regard étonné des douaniers suisses devant la quantité de merdier transportée (un grand merci à Claudio pour être venu me chercher à la gare!) -
toujours est-il qu'en ce vendredi soir, manger une pizza en racontant des conneries et en disant du mal des absents, euh non pardon, en philosophant gaiement, ça partait tranquillou
sauf qu'en fait on attendait Tristan, mangeur de crèpes canyonistes, qui descendait des contrées d'astérix vers celles du canyon...

1h15 arrivée de Tristan
1h30, voitures chargées, départ de Genève, je comate à l'arrière de la voiture
?h?? quelque part en Suisse, quelque part dans la nuit, je prend le volant à mon tour et j'essaie de suivre la Claudio-mobile devant moi
6h?? nous sommes en bas de Lodrino, le topo de Luca à la main "non, là, on est sur débit correct pour personnes connaissant bien le canyon et habituée à l'eau vive" "non, regarde le caillou là, il apparait pas, on est sur trop gros débit" "non regarde là l'angle de la falaise" "euh je sais pas j'ai pas les yeux en face des trous, on va se coucher et on voit demain?" "ah oui, on voit demain"
6h45, parking amont de Lodrino, en vrac sur le parking, enfin mes yeux se ferment et le soleil se lève vraiment et... deux bonhommes arrivent et non expliquent très gentiment (bien qu'en italien) que là, et bien il y a un hélicoptère qui va se poser là, oui, là, pour un héliportage... et qu'il faut se lever... non, c'est un cauchemard!!!
7h15 on s'est déplacé, l'hélico arrive, je me sens super écolo et contre ces engins à la con, mais il va se poser sur nous, ou bieeeeen?
7h20 second passage de l'hélico... c'est le dernier... on se rendort tel le caillou moyen
9h: réveil officiel, après une bonne nuit reposante, nous sommes partants, frais et dispos, Lodrino n'attend qe nous, ça va fuser!!!
et pour fuser, ça a fusé, témoin ce beau périlleu arière de Jan!
http://video.google.com/videoplay?docid=4570742119263160679&q=source:000841940987985414123&hl=fr
 

suite à l'efondrement sur la route, voilà le "nouvel" accès pédestre des Ecouges 1
Accès qui en fait n'a rien de nouveau, le chemin est régulièrement pratiqué (merci Bertrand et Delphine pour l'info initiale)
Chemin assez simple, glissant par endroits, un peu sportif (ça monte raide sur 450m). Je vous conseille de le faire plutot en tant que marche d'approche (en arrivant aux Ecouges par le bas, donc) plutot qu'en marche retour avec le matos mouillé dans le dos
Durée 1h30 sans s'énerver trop. On monte assez loin du canyon en rive droite par le pas de la Porte, un de ces passages-surprise dont le Vercors a le secret

Donc le départ se fait du tournant du cadet, qui est aussi la Drop Zone, et qui est aussi la fin de la route actuellement
Se garer sans géner évidemment, altitude 560m

prendre à votre gauche une piste (chemin du malade sur la carte IGN, sisi, je vous jure) qui monte en serpentant pendant 300 m de dénivelé jusqu'à un petit col (clairière et cabane en bois). Altitude 860m. En regardant les falaises un peu derrière vous, vous voyez le passage du chemin dans une faiblesse du relief.
Juste au début de cette clairière, prendre à votre droite un chemin qui part face à la pente (ruban rouge sur un noisetier). On croise très vite une première sente vers la droite, qu'on ignore. Puis peu de temps après on arrive à une patte d'oie: prendre la branche de droite (ruban rouge + cairns tout au long du chemin)
Ce chemin monte en oblique vers la droite, il est balisé de cairns et un autre ruban rouge (qui devrait vite se décolorer cependant).





On arrive à un couloir raide, que l'on remonte plutot en se tenant sur notre droite. Quelques passages un peu délicats car glissants (boue et roche un peu grasse) où on peut s'aider avec des câbles.
Attention ces câbles ne sont plus de toute première jeunesse.

On arrive au Pas de la Porte, altitude 1015 ou 1045m je ne sais plus.
ATTENTION: à partir de là vous êtes dans l'Espace Naturel Sensible de la forêt des Ecouges. La randonnée en dehors des circuits définis y est déconseillée pour des raisons de respect de la faune. Merci donc de vous comporter le plus discrêtement et silencieusement possible !

Du pas de la Porte, un sentier descend en oblique à droite, puis il arrive dans un drôle de talweg un peu dédoublé (traces d'anciens dépots de bois et brulis de charbon). Le talweg descend tout droit, puis on repart cette fois en oblique vers la gauche jusqu'à rejoindre la piste carrossable des Ecouges.
Prendre cette piste vers la droite, elle vous amène au parking amont.

ah et oui: un conseil d'amie pour ceux qui prennent le temps de lire mon blog: allez-y en pantalon long, c'est bourré d'orties!

se fuyant le mauvais temps, nous annulons nos plans pour 3 jours dans le Val di Susa et partons vers le sud.

Nous? 4 gentils membres du club pi 4 affreux amis


au final un super week-end, super ambiance, méga beau temps, bref, du grand bonheur, à refaire de toute urgence!

premier jour, le Feston: bien paumé, au fin fond d'une route minuscule où nous croisons même un chamois, marche d'approche super sympa,

en bas de la plus grande cascade, une très très belle résurgence, comme une conduite forcée, qu'on croirait fait de la main de l'homme tellement c'est élaboré!

une fois le canyon fini, arrivée dans l'Estoublaisse, que nous remontons sur une bonne centaine de mètres, pour arriver à une grotte de tuff absolument magique !!

une marche retour encore plus belle au dessus des gorges, vraiment une très belle journée


et


une soirée super sympa aussi... un groupe très sympa, disais-je! Nous renouons avec notre super coin de bivouac secret dans la pinède au dessus de Moustiers.

Un coin de bivouac à la hauteur de l'équipe d'encadrement, réunie au grand complet vautrés par terre, la grande classe!





deuxième journée, le Riou

ambiance totalement différente! la traversée de Moustiers déguisés en randonneurs avec de drôles de sacs à dos




petit défilé de départ tout mignon, encaissé, à souhait, on se régale jusqu'au moment où... c'est le drame!

nous tombons sur un groupe de l'ucépéa (pour ne nommer personne), le goupe parfait, le top du top:
16 clients pas du tout à l'aise,
tous en tas à chaque ressaut
un super moniteur avec une vraie tête en kevlar et pas de casque,
qui fait passer tout ce petit monde à simple, ...

bref, le temps de faire plein de manips de cordes pour notre groupe!

finalement, ç'aurait presque été sympa s'il n'y avait pas eu AUSSI des groupes derrière, je pense particulièrement aux 4 ou 5 couillons speedés qui nous ont presque marché dessus pour essayer de nous passer devant....

au final, ça gache un peu tout, on a dû je pense bien attendre 2 heures pour un enchainement qu'on a dû faire en 15 minutes à 8... et surtout l'impression de parcourir la nature en prend quand même un coup!



on en retire quand même une info utile: Angouire est sec.. .depuis 2 jours...arg!









du coup Laurent, frappé par l'inspiration et l'envie d'aventure nous suggère un plan B assez sympa: le ravin du château, vers Digne donc, en quelques sortes, sur le chemin!

L'occasion de voir, sur la route, un ... truc ... du land art assez intrigant, une espèce de nasse géante suspendue à quelques mètres de l'eau



une belle et longue marche d'approche à la clé, sans carte IGN on finissait par se demander si on allait trouver le canyon!!!

assez ouvert et discontinu au début, mais égréableun belle rando aquatique avec des cascades sympas pour égayer le parcours

et même un toboggan, attention, canyon LUDIQUE!

en fait on s'est régalés car c'est sauvage, vraiment paumé de chez paumé, après notre traumatisme ucpien de la veille il fallait ça!

une superbe cascade finale, et une photo qui serait parfaite si Cathy avait mis son casque ... surtout quand on sait comment Fred peut parfois descendre comme une pelleteuse;...

sortie club du soir, le Furon 1. C'est un peu long à faire après le boulot si on accède depuis le pont. AUtant le Furon express passe bien, autant là, avec la marche retour en plus, ça fait quand même finir super tard!!!!



























et en fait, je n'avais pas fait ce canyon depuis 3 ans, et je dois dire que ça m'a bien plu!

Depuis le temps qu'on se moque d'Alexis, spécialiste mondialement reconnu des canyons situés entre Engins et Sassenage, je dois dire qu'on abuse! Finalement, ce n'est pas une bouse, mais je ne le dirai pas trop à Alexis quand même, ça lui ferait trop plaisir!!!

CORSICA CANYON !!!!!

une grande nuit de débauche sur le pont, nous avons dignement arrosé l'anniversaire de Cathy.. enfin dignement... je ne sais pas si le terme s'applique au fait de renverser la moitié d'une bouteille de clairette sur mon pantalon...


à peine débarquée du bateau, avec mon pantalon qui fleure bon la vinasse, nous traversons l'île pour aller d'Ajaccio à Bavella et je me rince dans notre premier canyon, le Pollischellu

temps maussade, mais équipe pas maussade du tout, en plus on y était en force, genre 17 simes souvenirs sont bons... eh oui, le murdeaussien a l'esprit quelque peu grégaire (mais ludique)

final en beauté avec le toboggan du "wwwooo putain!" ainsi nommé car quand on le fait ou qu'on regarde quelqu'un le faire, on ne peut s'enpêcher de dire "wwwooo putain!" !
vraiment énorme, par contre il faut un gros débit pour être sur de ne pas se faire mal, ou alors faire des barrages en haut

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le lendemain, sous un ciel toujours aussi radieux et une équipe toujours aussi triste (cherchez l'erreur), la Purcaraccia, et là, vraiment on s'est dit, c'est trop trop dommage de ne pas avoir de soleil, car avec un beau débit, une eau limpide, la roche magnifiquement arrondie, si en plus il y avait eu du soleil, ç'aurait été terrible!

marche d'approche tout aussi magnifique, tellement belle d'ailleurs que certains n'hésitent pas à la faire 2 fois, enfin, plutot à en faire 2: la mauvaise puis la bonne. Je ne veux citer personne, car ce n'est pas mon genre, toutefois sous la torture, même minime, je peux avouer que le nom de la personne concernée commençait par Lo, finissait par Lo, et que ce n'était pas moi !! 





petite parenthèse mode, élégant et fonctionnel, le gilet canyon vous séduira par ses options utiles et sécuritaires comme la poche à coincoin, gain de temps et confort garantis pour vos courses de palmipèdes en canyon !

là, forcément, quand on est 20, même en équipant les rappels à double, l'attente au relais sous la pluie pouvait sembler un peu longuette...

encore du bon toboggan de psychopathe, de quoi faire des pirouettes pendant des heures et des heures

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sur ce, fin du canyon par bus entiers, nous partons à 4 comme des sauvages histoire de vraiment canyoner (tout en restant toujours aussi bébêtes, on ne peut pas s'en empêcher, c'est plus fort que nous)

la Vacca... là encore, dommage, il ne fait pas super beau, pas un rayon de soleil, zut et re zut ! Beau débit quand même, quelques petits mouvement d'eau, drossages et rappels, nous ne sommes pas allés voir partout au pied des cascades mais il y avait moyen de bien se faire secouer à mon avis

avec en guest star LA cascade en rideau, celle que l'on voit sur tous les topos de Corse, vraiment magnifique, on peut sauter, tobogganter, passer derrière voir si des fois il n'y aurait pas une sirène, bref, un petit coin de bonheur !




et un bon gros saut de psychopathe sur la fin, que seul notre Luis de la Sierra national a osé, quelque chose comme 18 ou 20 mètres Luis, le Breton volant !!!

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et sur ce nous voilà repartis, cette fois pour le Fiumicelli, qui n'est pas vraiment un canyon, juste une rando aquatique, mais avec un très beau final, ludique, de beaux sauts, de quoi bien s'amuser...

Nous y retrouvons le reste de nos petits camarades qui lézardent au soleil après une matinée tout aussi tranquille. Là je me suis dit que quand même, je les adore tous, mais on a bien fait de partir devant comme des salauds pour faire une journée un peu plus sport!

nous y trouvons aussi un drôle de rocher, avec, comme enchâssés dedans, un cailloux tout rond, si quelqu'un sait ce que sait, je suis preneuse d'infos !







des sauts, des sauts, encore des sauts, non, je n'ai pas dit des sots... du presque beau temps... sympa

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sur les conseils de Franck (merci Franck!), descente du Ciufattu, plus sauvage, avec un beau niveau d'eau pour ce ruisseau faiblement alimenté.

De très beaux passages, une sortie dans la Solenzara sympa aussi, avec juste ce qu'il faut d'eau pour tourner en rond dans un joli contre courant tout mignon, forcément on y a passé des plombes juste à se prélasser dans l'eau, du pur bonheur !

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un peu plus tard nous tentons d'approcher d'un canyon que nous appellerons le canyon du Canneloni car il faut bien lui donner un nom, et de toutes façons nous confondons tous les noms de canyons corses en grands couillons métropolitains que nous sommes....

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'est bien défendu, 2h30 dans le maquis, nous sommes ressortis lacérés... mais on a fini par le trouver, et heureusement, il était beau !!!

non, je ne parle pas du saut de Bart, ni de son protège-cul orange, beaux aussi, certes, mais du canyon!!!