C'est l'histoire d'animaux qui se sont échappés d'un zoo et se sont transformés en film d'animation ...
euh, non...
Et bien, c'est juste la fin de mon voyage à Madagascar. Ca fera pas des scores au box-office, ça ne m'assurera pas une notoriété planétaire, je pense!!
Or donc, j'ai laissé à Tuléar mes sympathiques compagnons de voyage,
Jinny et Doa restent encore quelques temps dans le sud
Marie reste, elle, encore plusieurs mois
ça fait un peu bizarre de se quitter, étranges les rencontres en voyage, il y a 2 semaines, nous étions de parfaits inconnus, et voilà que nous avons passé tout ce temps ensemble presque en permanence!!
je prends donc un taxi-brousse pour le Nord, via la MYTHIQUE (le terme est mérité) RN7 qui est la seule et unique route digne de ce nom du pays, enfin non, j'exagère, mais à peine!!
Griserie de la vitesse, les kilomètres défilent, SEULEMENT 10h pour arriver à Fianarantsoa, située quand même à 500 km de Tulear!!!
Entre temps, nous traversons des paysages de western, et des villes dignes du far-west, cités minières où d'ex-paysans creusent des galeries toutes plus dangereuses les unes que les autres pour extraire des saphirs. Que Madagascar soit pauvre, c'est un fait, mais là, c'est vraiment de misère qu'il s'agit, j'ai franchement du mal à supporter l'attente, car c'est là que notre bus s'arrête pour la pause de midi...
Arrivée tard le soir à Fianar, il fait nuit, il pleut, je finis par trouver une chambre d'hôte super sympa dans la vieille ville et je passe là quelques jours à me faire plein d'amis auprès des gamins
- bonjour ça va?
- oui ça va, et toi, comment vas-tu?
- Vous êtes en vacances à Madagascar
- Oui (non, j'espionne l'industrie locale, mais il ne faut pas le dire)
- et comment trouvez-vous Madagascar?
- c'est très joli, vraiment c'est super (y'a juste un peu beaucoup d'enfants)
- merci! Et vous habitez en France
- oui (mais comment a t'il deviné????)
- dans quelle ville?
- Grenoble
- ah, oui, le 38, l'Isère
- ... (mais comment il sait ça???)
- j'ai un correspondant à Lyon, vous voulez voir mes cartes postales
- Oh oui (j'en rêve!)
- alors là c'est Lyon, et là c'est Marseille, là c'est Paris, là c'est...
- ah
- vous voulez devenir ma correspondante?
- euh, oui si tu veux je t'envoir une carte postale de Grenoble..
- et sinon, pour payer les frais d'écolage, nous fabriquons des cartes que nous vendons aux touristes, parce que la maitresse nous a dit que ce n'était pas bien la mendicité.
- mais pourquoi vous n'ètes pas à l'école alors?
- parce que nous on a cours le matin, et l'après-midi ce sont d'autres enfants, car il n'y a pas assez de place à l'école
Je me perds sympathiquement autour de la ville, à travers rizières et collines, mais je finis toujours pas plus ou moins retrouver mon chemin, je croise un genre de chemin de croix avec des saints assez délirants... et tout cela me ramène à Fianar où ...
- bonjour ça va?
- oui ça va, et toi, comment vas-tu?
- Vous êtes en vacances à Madagascar?
- Oui
- et comment trouvez-vous Madagascar?
- c'est très joli, vraiment c'est super
- merci! Et vous habitez en France?
...
Marché du vendredi, le Zoma, où on toruve de tout, absolument tout: vêtements en surplus venant de France, litchis, mangues, crabes d'eau douce, arrosoirs, ....
vendeur de bouteilles et flacons vides...
et aussi des enfants qui...
- bonjour ça va?
- oui ça va, et toi, comment vas-tu?
- Vous êtes en vacances à Madagascar?
- Oui
- et comment trouvez-vous ...
Je repars de Fianar, finalement, avec moultes adresse d'enfants à qui envoyer des cartes postales, les adresses mail de mes admirateurs de 19 ans qui ...
et non, ne me proposaient pas des cartes de voeux !!...
mais par contre j'ai beaucoup appris sur le rap underground malgache, à ne pas confondre, bien évidemment, avec le rap commercial.
Une halte à Ambositra, beaucoup de magasins d'artisanat et de gens dans la rue dont le repas du soir a l'air de dépendre de si oui ou non ils arrivent à me vendre des statuettes... assez déplaisant, en tous cas du coup je me vais avoir et reavoir et je repars avec bien plus de cadeaux pour les copines que prévu!!Je rencontre un couple guadeloupéen-meylanais, avec qui je finis le voyage pour les 2 derniers jours à Tana
Ville très intéressante, que je parcours de long en large en suivant une stratégie bien définie: toujours sur le trottoir à l'ombre. Ca finit toujours par mener quelque part!
pas mal de misère, avec les gens qui vivent dans la rue, mais pas la moindre violence par contre, en tous cas la journée (le soir, c'est vraiment très déconseillé de sortir, donc nous ne faisons que les 100m qui nous séparent du resto le plus proche... car quoi qu'on fasse et quoi qu'on dise, nous sommes un peu des multimillionaires face à tant de pauvreté...)
et c'est le retour... et oui... une petite halte à la Réunion (merci Lili, merci Tom!!!) puis...
le grand choc...
sortie de l'aéroport de Saint-Exupéry... 3°C... vent ... pluie... nuit....
trop trop contente d'être de retour!!!
pui
arrivée à Tana sans encombre, j'en repars le lendemain, direction le sud par la RN7. Au bout de 2h seulement, mon taxi brousse part, pour me déposer à Antsirabe 3h plus tard. C'est un véhicule de grand luxe: il s'agit d'un taxi be "zone nationale": contrairement à leurs collègues "zone régionale", ils n'accomodent qu'une seule et unique personne par siège... oh bin tiens, finalement non, nous sommes bien 4 par rangée!
Avec la-dite Mirka, ainsi qu'une dizaine d'autres personnes, nous constituons un groupe pour un voyage organisé à la malgache qui part pour une semaine de folles aventures, sous le thème de l'eau, non pas qu'il s'agisse de canyoner (je suis en cure de désintox) mais parce que c'est la saison des pluies
Il faut bien 7h pour parcourir les 180 km qui nous séparent des Tsing de Bemaraha, le temps de pousser le 4*4, repartir, s'embourber de nouveau, repousser, tomber sur un autre 4*4 bien dans la boue, avec 3 vasahas tout cons qui restent comme des glands à rien faire. On les sort. On repart. Re embourbés...
La nuit, un orage tropical comme seuls les Tropiques savent en faire, et pour cause. Le lendemain, la rivière que nous devonstraverser est en crue, nous attendons un peu puis partons quand même (en bac). Avec la pluie, la piste est encore pire: nous serons les derniers 4*4 à passer de la saison, cela devient impraticable. Nous poussons un camion brousse qui s'est mis en travers, et nos véhicules aussi bien sur
Arrivée à Morondava tard, d'autant plus que nous tombons en panne d'essence, et ne roulons pas très vite, car nous avons en tout 3 phares en fonctionnement pour 3 4*4. Le notre en a deux, c'est un véhicule de luxe (à part du point de vue consommation peut-être)
Nous, c'est Marie, une des filles du groupe précédent avec qui j'ai sympathisé et moi. Les 2 Hollandais sus-mentionnés suivent dans un autre pirogue. On se sent un peu des grosses merdes car nous n'avons rien fait de la journée, tandis que les deux piroguiers, eux, se sont battus comme des perdus. L'un à la barre, et on voyait que c'était un peu physique. L'autre debout sur le balancier de la pirogue pour tenir l'équilibre de notre frèle esquif en balsa. Et en plus ils ont la pèche le soir. Les Malgaches sont parfois agaçants.
En fait, c'est un village de rève, une fois reposés. Après avoir mangé une langouste de 2;5kg à trois, il faut dire qu'on a plus la forme. Je suis plus malade, finalement. C'est trop bon!
Jeny, notre collègue sympathique et néanmoins hollandaise, elle est plutot mal en point: des piqures et des égratignures qui se sont infectées à force de mariner dans les eaux boueuses où nous 4*4 se vautraient tels des cochons. Nous allons à l'hopital local, car il y en a une, dans ce mini-village du bout du monde.
Nouveau départ après un jour de repos, de plage, de cocotiers et un énorme mérou dansle ventre
Arrivée à Morombé, ville sympathique et pas du tout touristique vu le bordel pour y aller:3ou4 jours en mer, ou 17h de taxi-brousse. Donc pour repartir, on sait ce qui nous attend.
Le Rasta Bus est matinal. Départ 2h nous dit-on.
Masque tuba au dessus d'un très joli récif corallien, plein de poissons, retour en pirogue.
histoire de changer, super ballade avec Lili, sur le chemin des Anglais, le long de la cote entre Saint Denis et la Possession. Superbe vue, mais gros cagnard. Mais le temps passe vite en bavardant comme des collégiennes!! 
journée tranquille, on se remet de notre nuit blanche de la veille!
ils n'en sont pas qu'un peu contents, et ils ont bien raison car elles sont super belles!
la photo cliché: les touaregs, la dune, le lever de lune!!!
dès le premier jour, un paysage à couper le souffle avec des formes fantasmatiques...
nuit de Noel bien fraiche, mais magnifique... le désert était éclairé par la pleine lune, une très belle ambiance, même si toute cette lumière nous empêchait un peu de dormir ! enfin, un peu, parce que couchées à 9h et levées à 7h, ça faisait de belles nuits quand même, on avait le temps de regarder le ciel!
et nous deux à faire les cruches au matin !!
on a croisé un Giacometti géant, ainsi que bien d'autres sculptures qui nous faisaient imaginer tout un monde figé dans la pierre
accident de parcours ... un peu vieilles, mes chaussures ... du coup on a fait une belle réparation de fortune, qui aura assez peu duré à cause du sable
alors voila la raison première de mon voyage au venezuela: non, pas visiter le village des stroumphs (merde, comment ça s'écrit ce truc, déjà???), mais aller vor les tepuys (prononcer Tépouilles si vous voulez pas passer pour un couillon)
voilà, un Tepuy, c'est ça (le Kukenan en l'occurence): un plateau de grés posé incongrument au milieu d'une pseudo-plaine. Alors pour la petite histoire, il s'agit du massif des Guyanes, une des plus anciennes formations rocheuses au monde, qui s'est érodé au fil du temps pour ne laisser maintenant qu'un archipel de ces îles éparses entre le nord du Brésil et le Sud du Guyana et du Venezuela.
Je m'empresse de corriger l'impression tout à fait fausse que pourrait induire le terme "cheminement assez facile". Comme me le faisait justement remarquer Maitre Tonio, un des protagonistes de cette histoire, la vérité m'oblige au contraire à dire que cette ascension est réservée aux montagnards avertis. 
Mais bon, quand ça se dégage, tout de suite, ça le fait plus, non? Avec cette fois une vue imprenable sur la forêt du Guyana. Parce que coté vénezuela, y'a plus de forêt depuis un incendie il y a une centaine d'année qui l'a fait disparaître...
baignades sympathiques
et un peu de snorkeling pour admirer les coraux!
