soucieux de la compétence de ses encadrants, ainsi que de leur résistance à la pluie comme nous le verrons plus tard, le club nous a gentiment proposé un super stage de formation en alpinisme, direction: la Meije... enfin, à coté !(oh, on peut toujours rêver, quoi, merde!)


première journée ma foi sympathique... une montée toute plate comme l'Oisans sait si bien les faire, arrivée au refuge du Promontoire: super sympa, ce coin: le bâtiment est niché, comme son nom l'indique assez bien ma foi, tout en haut d'un caillou, qu'il occupe entièrement, et même plus puisque les terrasses sont gagnées sur le vide

Tentés par tout ce beau rocher, nous continuons encore un peu, histoire de se faire un peu plaisir sur les premières longueurs de la voie normale de la Meije.
Or, c'est bien connu, et en tous cas, c'est Bernard qui l'a dit: quand on a fait les premières longueurs de la traversée de la Meije, on a tout fait!
Merci Bernard!

en tous cas, c'était magnifique...













lever matinal... trop matinal... disons même que moi, 3h30, j'ai tendance à appeler ça soit une bonne fin de soirée, soit la pleine nuit...


Départ trop matinal au goût d'Henri qui a oublié sa frontale, là, dommage, parce qu'à peine mis le pied dehors, on attaque par une belle traversée vertigineuse (enfin, pour ceux qui y voient quelquechose...) suivi d'un bon vieux rappel, retraversée pour prendre pied sur le glacier...
c'est à ce moment-là que le jour à commencé à poindre.
Les nuages aussi, d'ailleurs. Sournoisement. Derrière notre dos.










D'un pas alerte, enfin, aussi alerte que puisse l'être le pas de personnes s'étant levées à des heures aussi indues; nous continuons sur le glacier vers notre objectif, le Pavé... sauf qu'à la faveur d'une halte, nous retournant, nous nous sommes dit qu'en fait les nuages arrivaient, certes... mais surtout ils arrivaient VITE (et nombreux)

Donc changement d'objectif, demi-tour, nous allons faire les premières longueurs de la voie Pierre Allain

Or, c'est bien connu, et en tous cas, c'est Bernard qui l'a dit: quand on a fait les premières longueurs de la Pierre Allain, on a tout fait!
Merci Bernard!une fois arrivés en haut de la dite première longueur... les premières gouttes sont arrivées (une onglée de folie aux pieds, aussi... en chaussons, en opposition entre le névé et le rocher mouillé, je me suis un peu demandée ce que je faisais là au début!

Estimant donc avoir fait LA longueur clé de la voie, de même que nous avions fait LA longueur clé de la traversée la veille... nous sommes donc repartis, assez contents d'un week-end aussi profitable, ma foi, bien qu'il ne soit que 7h30...

Mais c'était oublier le dernier point technique du week-end: le test waterproof des encadrants ...
Entre nous, j'aurais pu en être dispensée, en tant qu'encadrante d'activité à tendance mouillée, mais par pur solidarité avec mes camarades.. et bien les deux heures d'orage à la descente, je me les suis tapées aussi!

une grande et belle voie comme on les aime, à savoir super facile, outrageusement équipée, donc pas de quoi se mettre la terreur, juste se faire bien plaisir !

malgré des températures on ne peut plus canyonisables, et parce que Nico et Daphné n'avaient pas envie de se mettre à l'eau, et parce que ce sont des amis, et parce qu'il y avait tout plein de neige... eh bien, OUI, je suis allée skier !

c'est beau, c'est très très beau. Une neige pas géniale, une monstrueuse rayure sur mes planches, des skis qui partent jouer les sous-marins sous la neige fondue, mais une ambiance très montagne, des paysages incroyables, du grand bonheur !
 Hervé a moins aimé l'itinéraire: des traversées en dévers en permanence, avec Kiki en laisse qui part dans la pente, on peut comprendre que ça agace...(Kiki, c'est son surf qu'il promène en laisse, il a des habitudes bizarres ce garçon) 
 vue à couper le souggle au sommet, toutes les Alpes françaises, du sud au nord, avec en prime pour l'ambiance un petit air vivifiant, -5° et des rafales à vous déséquilibrer... c'est ce qui m'énerve avec le ski de rando, pas possible de manger au sommet t'as juste le droit de te battre avec tes peaux de phoques collées aux gants...

je ne résiste pas à publier une superbe photo de Nico, du grand art:
 NIco, un conseil d'amie, tu as sans doute plus d'avenir dans la photographie que dans la plasturgie !

je passe sur les mauvais jeux de mots que ne manquerons pas de faire mes amis non montagnards !
le sommet Est du rateau, c'est cette jolie course que voilà!

Deuxième sortie de la saison, j'ai pas suffisamment fait peur à Simon la dernière fois au Coolidge, il a bien voulu que je vienne encore co-encadrer avec lui. Disons qu'il a trouvé deux victimes à attacher à ma corde, plutôt!!
encore une de ces approches dont l'Oisans a le secret... plates!

mais fleurie tout plein partout !

mais quand même bien plate, la vallée, et un tantinet rocailleuse sur la fin!

et voilà, l'objectif du second jour, le Rateau Est donc:

et juste à coté, le Replat, gravi 2 ans auparavant avec Fred et Nico ...


le refuge de la Selle, pas très chalet savoyard à géraniums, on aime ou on aime pas (moi j'aime)



ggrrrrmmmmffff, 4h pour commencer à marcher c'est TOT !!

j'en tremble !


et parce que en plus de se lever tot, FAUT GRIMPER ???

ça n'a pas l'air de trop déprimer Simon et Thomas, les 2 compères accrochés au bout de ma corde ! 
 alors qu'on voit bien que c'est pas une heure pour être levés!
bon après, tout, c'est vrai, autant ne pas faire la gueule !

grimpouille sur le début de la crête, en "2 soutenu" quand même !
 
et enfin le soleil, yesss!

ça se passe de commentaire, je crois !

un peu décourageante, l'arrivée au sommet, descendre pour remonter, c'est rarement ce qui motive le plus !

La Meije, a coté, presque à portée de main !

presque le sommet, 6 heures depuis le refuge !

et ouf, nous y sommes ... 


et zou, y'a plus qu'à redescendre,